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Qu’est-ce que l’ID unifié 2.0 ?

ID unifié 2.0 : définitions, cas d’usage, conformité et mesure. Une méthode pragmatique pour des campagnes plus efficaces et respectueuses.

Si vous dirigez une entreprise ou pilotez le marketing, vous avez vu le décor changer à grande vitesse : disparition progressive des cookies tiers, montée en puissance des first-party data, consentement à chaque coin de bannière, mesures d’attribution qui se brouillent…

Dans ce contexte, l’ID unifié 2.0 s’impose comme une brique concrète pour retrouver de la cohérence. Il ne promet pas la lune, il vous aide surtout à reconnecter vos audiences, vos achats média et votre mesure, sans perdre de vue la conformité.

Pourquoi l’identité revient au centre du jeu

La publicité digitale a longtemps carburé aux cookies tiers. Le modèle était pratique, parfois approximatif, souvent efficace. Puis sont arrivés les garde-fous techniques et réglementaires : restrictions navigateurs, encadrement de la CNIL et de l’IAB Europe via le TCF, sensibilisation des utilisateurs au consentement et à la confidentialité.

Du point de vue d’un dirigeant ou d’un CMO, les symptômes sont très concrets : une portée plus difficile à stabiliser, des coûts médias qui fluctuent, des fréquences qui s’emballent, une attribution qui se fragmente. L’ID unifié 2.0 n’efface pas ces contraintes, mais il redonne des points d’ancrage stables. Plutôt que de dépendre d’artefacts éphémères côté navigateur, on s’appuie sur des signaux authentifiés et pseudonymisés : e-mail haché, téléphone, login, pour reconnaître une même personne à travers différentes plateformes, dans le respect du privacy-by-design.

ID unifié 2.0 : définition

Concrètement, l’ID unifié 2.0 est un identifiant interopérable construit à partir d’informations first-party dont vous disposez déjà. Typiquement, un e-mail fourni par un utilisateur dans un cadre consentant. Cet identifiant est haché et normalisé, puis reconnu par un ensemble d’acteurs : SSP, DSP, adservers, éditeurs, CDP/DMP.

L’intérêt est double :

  • d’une part, vous retrouvez une capacité à reconnaître un même individu ou foyer sur divers environnements, sans exposer son identité en clair.
  • d’autre part, vous alimentez votre mesure avec des signaux plus propres : déduplication des conversions plus fiable, maximum de fréquence d’affichage de votre pub plus respectueux, analyses plus robustes.

On parle souvent de “fin des cookies” de façon dramatique, alors qu’en réalité, il s’agit plutôt d’un rééquilibrage. Les first-party cookies restent utiles dans votre univers propriétaire, tandis que l’ID unifié 2.0 assume la fonction de passeport dans l’écosystème, là où les cookies tiers deviennent inopérants. L’un ne remplace pas l’autre, ils se complètent.

Ce que l’ID unifié 2.0 change côté business

L’alignement entre ciblage et mesure est généralement la première amélioration visible. Lorsque vos segments CRM : vos clients actifs, vos VIP, vos prospects stratégiques s’activent via un ID unifié 2.0, vous constatez rapidement moins de gaspillage : on arrête de relancer ceux qui ont déjà acheté, on modère la pression publicitaire sur les audiences fidèles, et on réserve l’effort aux intentions les plus prometteuses. La répétition devient un curseur fin, pas un dérapage incontrôlé.

À court terme, ça se traduit souvent par une baisse du CPA et une hausse du ROAS sur les cas d’usage évidents (exclusions intelligentes, relance panier consentie, nurturing des prospects chauds). À moyen terme, la mesure retrouve de la crédibilité : les conversions ne s’empilent plus n’importe comment, et vos analyses d’incrémentalité ou de Mix Media Modeling (MMM) respirent. Les dirigeants apprécient parce que l’impact devient lisible dans un P&L, les CTO parce que l’architecture est plus saine, les CMO parce qu’une publicité moins intrusive améliore l’expérience de marque.

Comment ça marche ?

Tout commence chez vous, sur vos propriétés. Informer clairement, collecter de manière consentie, documenter les finalités : ce sont des gestes techniques et éditoriaux avant d’être marketing. Ensuite, les identifiants (comme l’e-mail) sont hachés côté serveur et pseudonymisés pour ne circuler qu’en version protégée. À cette étape, une CDP (customer data platform) peut vous aider à normaliser les flux, à appliquer des règles de conservation, à honorer les droits utilisateurs.

La transformation de ces identifiants en ID unifié 2.0 se fait via vos partenaires adtech. Vous obtenez alors la capacité d’activer des segments en display, vidéo, CTV ou DOOH programmatique, de contrôler la fréquence à l’échelle de la personne (et pas seulement du navigateur), et de mesurer des conversions côté serveur. Cette suite d’opérations n’a rien de magique, elle exige simplement de la méthode et un minimum de coordination entre équipes marketing, produit, data et juridique.

“RGPD-proof” ? La bonne question est : “process-proof”

Rien n’est “blindé” par nature, tout est question de mise en œuvre. Sur le plan réglementaire, l’ID unifié 2.0 s’inscrit dans une approche privacy-by-design : base légale fondée sur le consentement, minimisation des données, pseudonymisation systématique, traçabilité des choix, droit d’accès et d’effacement respectés. Les ressources de la CNIL permettent de cadrer les bonnes pratiques, et le cadre TCF de l’IAB Europe aide à standardiser le recueil des consentements.

La vigilance, ici, n’est pas juridique seulement : elle est aussi opérationnelle. Qui peut accéder à quoi ? Où sont stockés les hachages ? Comment est géré l’opt-out technique ? La conformité n’est pas une contrainte externe : c’est un avantage concurrentiel lorsque vos clients sentent que vous respectez vraiment leur choix.

FAQ

L’ID unifié 2.0 remplace-t-il les cookies tiers ?

Non. Il s’appuie sur des signaux authentifiés et pseudonymisés pour opérer au-delà du navigateur. Vous conserverez un mix : first-party cookies dans vos propriétés, ID unifié 2.0 pour l’écosystème, et des environnements fermés qui gardent leurs propres identifiants.

Peut-on démarrer si l’on a peu d’e-mails en base ?

Oui. Commencez avec des cas d’usage d’exclusion pour réduire la pression sur vos clients, tout en construisant progressivement une proposition de valeur d’authentification (newsletter, espace client, avantages concrets).

L’ID unifié 2.0 est-il compatible avec les clean rooms ?

Tout à fait. Les clean rooms facilitent les matchings et la mesure sans exposer les identités en clair. L’ID unifié 2.0 y apporte un identifiant stable et interopérable.

Quels résultats attendre, et à quel horizon ?

Les gains rapides se voient souvent sur la réduction du gaspillage média (exclusions, contrôle de fréquence). La mesure se raffermit sur quelques semaines, le temps d’accumuler des signaux suffisants et d’aligner les partenaires.

Quelles ressources pour cadrer la conformité ?

Consultez la CNIL pour les lignes directrices locales et le TCF de l’IAB Europe pour standardiser le recueil des consentements. La conformité n’est pas un frein, c’est le cadre qui sécurise vos performances.

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